SURF : Un retour aux sources contre “l’ultra-popularisation” du surf

Le surf contemporain rime souvent avec planches en matériaux de l’espace, compétitions surdimensionnées, combinaisons de l’extrême… En traversant le temps, le surf s’est transformé afin de s’ouvrir au plus grand nombre, mais aussi pour aller plus loin dans la performance, nous amenant à en oublier son origine : l’Alaia.

Nous sommes allé a la rencontre de Pierre Le Berre, qui a décidé de dédier sa vie à la démocratisation de cette pratique ancestrale, plus respectueuse de la nature, où la recherche de la qualité prime sur la quantité. Un surf mêlant spiritualité, art et sport. Cela fait alors maintenant deux ans que ce Breton d’origine shape des planches en bois pour contrer ce qu’il appelle “l’ultra-popularisation” du surf moderne.”

Sa vision de la pratique :
“ L’Alaia est le style de surf s’approchant le plus du body-surf car il résulte d’une combinaison harmonieuse entre l’océan, la planche et l’homme. C’est la possibilité de se mettre debout tout en préservant la pureté des sensations primitive qu’offre l’océan.
La sensation d’avoir une planche d’Alaia sous les pieds est incomparable au surf moderne, c’est comme s’il n’y avait plus qu’une mince pellicule entre soi et l’océan, ce qui donne l’impression de flotter à quelques centimètres au-dessus de la surface de l’eau.
Le ride est silencieux et la sensation de glisse est accentuée par l’absence de dérives.
Le rapport du bois au contact de l’eau procure un sentiment de pureté et d’union avec l’élément.
L’Alaia est un complet réapprentissage du surf car sa pratique s’acquière au prix d’une persévérance beaucoup plus accrue que pour le surf d’aujourd’hui. La satisfaction de surfer une Alaia est à l’échelle de la difficulté et de l’engagement que celle-ci implique.”

À son origine au 18ème siècle, l’Alaia était le “sport des rois naturels de la terre”, réservé à une élite constituée de rois polynésiens. C’était alors une planche de bois massif directement façonnée à partir du tronc d’un arbre nommé « Koa » (arbre endémique des îles Hawaiiennes).
Aujourd’hui, Pierre utilise un assemblage de bois de « Paulownia » réputé pour détenir le meilleur « ratio » solidité/légèreté.

Pour l’instant, son atelier en plein développement se trouve dans sa cave, où il doit se limiter dans la taille des planches réalisées par souci pratique… Il est possible de lui commander de simples assemblages de bois à shaper soi-même, ou bien d’acheter des planches déjà sculptées pour se jeter directement à l’eau, ou s’en servir tout simplement comme objet déco !

© Lucas Cerri
© Lucas Cerri
© Lucas Cerri
© Lucas Cerri
© Lucas Cerri
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© Lucas Cerri
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© Lucas Cerri
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© Lucas Cerri

 

Par Audrey Mari pour Reguart Mag

 

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